Yvon Picotte quitte la tête haute

LOUISEVILLE. Yvon Picotte a contribué au festival comme ministre, député, bénévole et président. C’est après avoir passé 15 ans à la présidence du festival qu’il décide finalement et officiellement de passer le flambeau à André Auger, un collègue et ami.

«J’ai réussi à développer le festival et à le faire grossir pour attirer des gens de l’extérieur. Lorsque tu attires près de 300 000 présences annuellement lors du festival, tu peux dire mission accomplie», lance d’entrée de jeu Yvon Picotte.

S’il est fier d’une chose, c’est d’avoir été en mesure de créer un évènement touristique d’envergure qui a permis de développer et de dynamiser le milieu.

«Quand le festival a été créé, c’était dans l’esprit de collaborer avec le milieu et d’aider nos commerces locaux. Nous avons fait des associations avec des organismes locaux et des partenaires du milieu pour faire cet évènement un happening automnal. Le festival conserve sa mission d’une année à l’autre et c’est bien important», dit Yvon Picotte qui cèdera sa place à la fin du festival.

Des partenaires de choix

Il est particulièrement heureux d’avoir pu miser sur des partenaires majeurs tels que Canadel et les frères Deveault qui ont offert une pièce maîtresse dans le développement culturel de l’évènement, soit la Place Canadel, la Caisse Desjardins de l’Ouest de la Mauricie qui a joué un rôle important à différents niveaux, notamment pour le char du festival et Loto-Québec qui amené une nouvelle dimension à l’évènement.

«Ma plus belle fierté, c’est d’avoir convaincu tous les partenaires qui contribuent à la réussite du festival chaque année. Le festival est en bonne santé financière et c’est grâce à nos partenaires, à l’exécutif et à l’ensemble de nos bénévoles qui ont toujours travaillé très fort pour conserver le festival», ajoute-t-il.

Manque d’espace

Yvon Picotte convient que les commentaires des citoyens n’ont pas toujours été élogieux à son endroit. Par contre, il explique que le comité n’a pas le contrôle sur tout. «On m’a souvent dit que le festival c’était toujours pareil. Les gens doivent savoir qu’on perd de la place chaque année et qu’il est difficile de grossir encore plus notre évènement lorsque tu n’as plus de place. Les gens aiment notre festival et c’est un évènement qui doit rester. La preuve, même s’ils commentent négativement, ils viennent faire un tour ou participent aux spectacles. Le jour où le festival ne sera plus dans le centre-ville, il va y avoir beaucoup moins de soutien financier et la participation sera beaucoup moins nombreuse. Ce serait de reculer vers le passé», croit Yvon Picotte.

Fier du travail accompli

L’actuel président confie qu’il n’a pas toujours été facile de développer l’évènement en prenant en considération l’espace qui est restreint d’une année à l’autre.

Malgré tout, il est heureux de constater que ces 37 dernières années du festival ont démontré à quel point cet évènement est unique et que de bonnes personnes l’ont toujours organisé.

«Plusieurs présidents ont passé et plusieurs équipes ont travaillé sur le festival. Il faut être fier de ce qui a été accompli et je dois sincèrement dire que nous avons toujours eu de bonnes équipes au sein du festival. J’ai grandement contribué au festival et je suis fier de ce que j’ai apporté. Je resterai à la disposition des gens pour les supporter», indique M. Picotte.

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon