Trente-cinq pompiers participent à une mise à feu

SAINT-ÉTIENNE-DES-GRÈS. Les pompiers de Saint-Étienne-des-Grès et ceux de Saint-Boniface ont participé à un entraînement particulier au cours du dernier week-end. Un scénario longuement préparé et qui ne survient qu’une seule fois en l’espace de plusieurs années.

Ce sont près de 35 pompiers qui ont procédé à la mise à feu d’une résidence située sur le 4e rang à Saint-Étienne-des-Grès.

«On ne met pas le feu pour le fun, ça c’est certain! Chaque mois, les pompiers ont une pratique différente. Ça n’arrive pas souvent, mais lorsque nous avons l’opportunité de faire une mise à feu, on essaie de rassembler l’ensemble de nos brigades pour que nos pompiers apprennent et pratiquent différentes techniques de façon sécuritaire», raconte Daniel Isabelle, directeur des services de sécurité incendie de Saint-Étienne-des-Grès et de Saint-Boniface.

«C’est le meilleur moyen de pratiquer tout ce que les pompiers apprennent. Six ateliers réels par jour ont été organisés et la dernière journée, nous avons procédé à la mise à feu complète du bâtiment. C’est toujours une pratique contrôlée et on met une importance capitale sur la santé et la sécurité au travail.»

Des scénarios préparés

Les techniques de recherche d’une victime, l’évolution du feu, l’autosauvetage, le déploiement des échelles, l’alimentation en eau et la ventilation du bâtiment sont quelques-uns des nombreux ateliers auxquels les pompiers ont participé.

La dernière pratique semblable remontait à 2007 à Saint-Étienne-des-Grès. Ailleurs dans la MRC de Maskinongé, les services de sécurité incendie de Maskinongé, Louiseville et Yamachiche s’étaient réunis il y a deux ans pour un entraînement commun à l’ancien Motel Juana à Louiseville.

Cette pratique tenue sur deux jours à Saint-Étienne permet notamment aux brigades de rencontrer une des exigences du Schéma de couverture de risques en sécurité incendie. «Le Schéma stipule que nous devons pratiquer avec les autres municipalités avec lesquelles nous travaillons chaque année. C’est logique, parce que si nous sommes appelés à aller en entraide, on veut savoir comment les autres travaillent et connaître leurs méthodes.»

D’ailleurs, puisque les pompiers de la région travaillent à temps partiel et que les incendies ne sont pas nombreux, il devient primordial pour eux d’être à jour et prêts à faire face à toutes les éventualités. «Nous avons des pompiers compétents dans la région et on doit s’assurer qu’ils seront prêts lorsqu’ils devront combattre un incendie. On doit constamment pratiquer pour ne pas perdre nos connaissances et nos techniques de combat. C’est la même situation pour les accidents ou autres interventions», croit M. Isabelle.

Permis, règles et critères

Rares sont les mises à feu comme celle de dimanche. Pourquoi? Parce qu’avant de faire une mise à feu, plusieurs autorisations doivent être demandées et des permis doivent être délivrés. Un travail colossal d’organisation se cache derrière cette pratique.

Dans un premier temps, le responsable d’une mise à feu doit demander l’autorisation au ministère de l’Environnement et se plier aux exigences.

Ensuite, le propriétaire de la résidence doit obtenir son permis de démolition et fournir les documents nécessaires pour démontrer que son bâtiment n’est plus assuré. Celui-ci doit également ne plus être relié à l’électricité. Par ailleurs, un permis de brûlage doit être délivré par la municipalité et le service incendie doit respecter la norme NFPA 1403 sur l’évolution du feu et des structures lors d’un entraînement.

Rappelons que chaque année, les pompiers des municipalités du territoire doivent se soumettre à au moins 33 heures de pratique avec leur service incendie. La majorité des brigades du territoire ont une pratique mensuelle.