Une leçon de courage et de persévérance

DÉTERMINATION. Le Louisevillois Daniel Plante vient de vivre son plus grand défi personnel. Le 9 août dernier, il a participé au Granfondo Garneau-Québécor de 118 kilomètres reliant Trois-Rivières à Saint-Augustin-de-Desmaures. Cet exploit a été réalisé avec une jambe artificielle, un vélo à trois roues pouvant avancer uniquement avec l’action des bras et il souffrait d’une blessure à l’épaule.

Même si la distance à parcourir pouvait sembler facile à réaliser de prime abord, l’histoire de M. Plante montre clairement qu’il n’était pas si facile pour lui de réaliser l’épreuve. C’est qu’il vit avec une jambe en moins depuis près d’une trentaine d’années à la suite d’un accident avec sa moto.

Bientôt âgé de 59 ans, M. Plante ne s’est pas contenté du message des médecins qui lui ont expliqué qu’il devrait maintenant passer le reste de sa vie dans un fauteuil roulant.

Au contraire, il s’est muni d’une jambe artificielle à la suite de son amputation et s’entraîne plusieurs heures par semaine afin de conserver la forme et toute sa motricité.

«Il ne faut pas s’asseoir sur nos lauriers. Je suis la preuve vivante qu’en ayant une vie changée à jamais avec une jambe en moins, il y a moyen de persévérer et de se relever de ça. J’ai beau avoir une tête de cochon, le résultat c’est que je suis mobile et que je ne suis pas cloué à un fauteuil roulant. Ce n’est pas moi ça!»

Depuis près de dix ans, Daniel Plante monte sur un vélo chaque semaine, voire même chaque jour. Il profite non seulement de la vie autrement, mais est parvenu à s’adapter à son handicap qui ne le prive pas pour autant de deux passions: le vélo et l’entraînement.

Nombreuses réactions

Le défi vélo qu’il vient de compléter lui a permis une fois de plus de se surpasser. D’ailleurs, les réactions de nombreux internautes n’ont pas tardé à surgir lorsqu’il a publié sa réalisation sur Facebook.

«Je me suis entraîné tout l’hiver pour ce défi. C’est un défi personnel que je m’étais donné et je suis fier de l’avoir complété jusqu’à la fin. J’ai dû m’arrêter à quelques reprises dans différentes côtes. J’étais découragé, mais j’ai toujours été un gars déterminé et je n’ai pas arrêté», confie-t-il.

«Le matin du défi, j’avais un nerf coincé dans l’épaule et j’ai souffert à cause de ça tout au long de l’épreuve. Les 50 premiers kilomètres, ç’a super bien été. Par la suite, c’était plus compliqué, le trajet était plus complexe. J’étais derrière le peloton et lorsque je montais les côtes, les gens me demandaient si je voulais arrêter, mais j’ai refusé. J’avais en tête de finir le défi, peu importe le temps que ça m’aurait pris!»

À l’occasion, des rafales de vent d’environ 30 km/h soufflaient face aux cyclistes et rendaient la tâche un peu plus difficile.

Daniel Plante a réalisé ce défi grâce à son bon ami Steeve Garceau qui l’a fait à ses côtés, une source importante de motivation.

«Si Steeve n’avait pas été là pour moi, il est possible qu’on ne se parle même pas du défi que je viens d’accomplir aujourd’hui. Je le remercie.»

Participation à la 8e édition

Daniel Plante sait maintenant à quoi s’attendre pour la prochaine édition du Granfondo Garneau-Québécor auquel il entend participer à nouveau. Il a d’ailleurs déjà débuté l’entraînement en vue du prochain défi.

«Jusqu’au mois d’octobre, je suis un programme d’entraînement et par la suite, mon entraîneur me soumettra un nouveau programme pour l’hiver. C’était la première fois que je roulais en peloton. Je compte me présenter l’an prochain dans le but de réduire mon temps de deux heures au fil d’arrivée. Je serai prêt, c’est certain», estime M. Plante.

Ce dernier compte sur l’appui de son entraîneur Jimmy Thompson.

Daniel Plante souhaite que cet exemple de détermination puisse être bénéfique pour d’autres citoyens, puisqu’une simple étincelle peut être un élément déclencheur, notamment pour des individus dans la même situation que lui.

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon