Difficile d’être un garçon

Récemment, la commission scolaire Chemin-du-Roy a réalisé que l’école n’était pas conçue pour les garçons. Ces petits êtres éprouvent davantage le désir de jouer, de toucher, d’avoir des défis que de rester passif dans une classe à apprendre les théories classiques. Les écoles de la région ont donc mis la main à la pâte pour augmenter les chances de réussite de nos garçons, particulièrement l’école primaire de Louiseville.

Lors de la rentrée scolaire qui avait lieu ce matin (1er septembre), ce n’était pas des enseignants qui accueillaient les élèves pour leur premier jour de classe, mais des pirates. Pour sa part, le directeur Mario Tessier ne ressemblait pas à un directeur. Avec un perroquet sur l’épaule, de longs cheveux tressés et une démarche de flibustier, les jeunes savaient à qui ils avaient affaire, leur capitaine. Son objectif: entraîner son équipage sur l’océan de la réussite scolaire.

«La thématique des pirates est ludique. C’est un thème qui rejoint vraiment les garçons, croit M. Tessier. On veut donner aux élèves le goût de venir à l’école.»

Même son de cloche provenant de la directrice adjointe, Martine Paquin: «Les petites filles, d’emblée, ça va relativement bien. Par contre, nos garçons, il faut les accrocher, il faut trouver des sources de motivation. Nous allons stimuler leur imaginaire, tout est sous forme de pirate cette année. Donc, c’est très accrocheur.»

En ce sens, une fois l’année amorcée, les efforts seront multipliés pour garder le désir des garçons à poursuivre leur cheminement scolaire.

«Ici, à l’école primaire de Louiseville, on a des options. Les élèves peuvent choisir l’option qu’ils veulent. Par exemple, au deuxième cycle, on a l’option sport plus ou jeux et stratégie, au troisième cycle on a l’option plein-air ainsi que l’option apprenti génie. Les garçons aiment manipuler, aiment l’énergie et réussir des défis. Si je donne l’exemple de l’option jeux et stratégie, ils sont obligés de toucher à des objets et de planifier des stratégies dans le but de réussir le défi.»

 

L’époque où on laissait les jeunes libres, sous surveillance, pendant la récréation est révolue. Désormais, même les récréations sont planifiées et animées par le personnel. Toutes les classes sont maintenant munies de tableaux interactifs. Les moyens pour que les garçons réussissent sont mis en branle par les acteurs impliqués dans la vie scolaire de l’enfant.

«L’équipe école s’est penchée sur la façon dont les jeunes doivent apprendre. Je pense qu’on a une école très proactive, qui rejoint les attentes des enfants. On cherche à l’embellir», conclue le directeur avec un éclat de fierté dans les yeux.

Toutefois un problème demeure toujours dans le quotidien des élèves: le manque de figure masculine. La Commission scolaire Chemin-du-Roy compte 1 421 enseignants et enseignantes, dont 445 enseignants masculins représentant 31% du personnel enseignant. De ce nombre, une minorité est employée au niveau primaire soit 94, répartie dans 55 bâtisses. La plupart des hommes enseignent l’éducation physique.

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