Miro a fait le grand voyage

Miro Angers, petit homme au destin tragique, a fermé les yeux pour une dernière fois mercredi. Le garçon de 12 ans a en effet perdu son combat contre le cancer. Il était atteint d’une tumeur inopérable au cerveau. Natif de Sainte-Rose-du-Nord, il aura même attendri la population maskinongeoise, située à cinq heures de route de chez lui.

C’est sa cousine, Francine Laurin, qui a multiplié les efforts auprès des gens d’ici afin d’amasser des fonds pour que Miro puisse réaliser ses ultimes rêves. «Il a vécu ses derniers jours à fond», a convenu Mme Laurin, sereine, le jour du décès.

Après être allé à Walt Disney grâce à la fondation Rêve d’enfants, il a assisté à un spectacle du Cirque du Soleil à Las Vegas l’hiver dernier, puis en Californie cet été.

Pour le réconforter, sa famille a également lancé un site Internet: unsourirepourmiro.org. La visite quotidienne de ce site, où plus de 7500 personnes ont affiché leur sourire, a permis à Miro de bien amorcer ses journées au travers de la maladie.

L’artiste au coeur d‘or

Francine Laurin, les yeux humides, souriait à pleines dents malgré tout. Elle revenait tout juste de visiter Miro à Sainte-Rose-du-Nord pour lui dire adieu pendant qu’il était encore temps. «Il faut profiter de chaque instant de la vie, c’est la leçon que Miro nous a apprise. Aujourd’hui, il y a une petite étoile de plus au paradis», affirmait-elle.

La dernière campagne de financement orchestrée par l’artiste aura permis d’amasser 1000$ pour la cause de Miro. Mme Laurin a d’ailleurs fait tirer une de ses toiles parmi les donateurs qui l’ont encouragée dans sa croisade. C’est une dame de Louiseville, Angèle Baril, qui a remporté la peinture intitulée La vie familiale. Le tirage a été fait en présence de Miro et de sa mère, Nadine Laurin.

Loin de s’arrêter là, l’artiste louisevilloise s’est engagée à réitérer occasionnellement des campagnes de financement au profit de Leucan. «On n’aura jamais assez d’argent pour combattre le cancer et aider les personnes qui en souffrent», expliquait-elle.

D’ici là, elle travaille à l’implantation d’un projet dans les écoles pour initier les enfants à la culture amérindienne, sa culture natale. Par le biais de ses rencontres avec les écoliers, Mme Laurin souhaite les sensibiliser aux différences ethniques.

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