Pas de superclinique pour la MRC de Maskinongé

SANTÉ. Contrairement à d’autres secteurs de la région, la MRC de Maskinongé ne devrait pas obtenir de superclinique sur son territoire.

C’est ce qu’a confirmé le député de Maskinongé lors d’une entrevue exclusive accordée à TC Media. Selon lui, la MRC de Maskinongé ne répond pas à certaines conditions pour y avoir accès. Le taux de population, qui se chiffre à environ 37 700 habitants, est entre autres inadmissible pour l’obtention d’une superclinique.

«Dans toute la ramification des services de santé, soit la création du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie et du Centre-du-Québec, l’important c’est de préserver et d’optimiser nos acquis. Nous avons du personnel performant, un hôpital neuf et des installations à la fine pointe de la technologie. Nous avons aussi un CLSC en plus du centre hospitalier à Louiseville, une urgence, deux groupes de médecine familiale et des points de service à Saint-Paulin et Saint-Alexis-des-Monts, et ce, sans compter les cliniques privées. Nos installations répondent aux besoins de la population. Ce qui est important c’est de les optimiser. Nous avons du personnel qualifié, compétent et ils font un travail extraordinaire», indique d’entrée de jeu Marc H. Plante, député de Maskinongé.

Pour ces raisons, il ne devrait avoir aucun changement au centre hospitalier de Louiseville et du même coup aucune superclinique du le territoire de la MRC de Maskinongé.

Des services efficaces

Le taux de fréquentation à l’urgence de Louiseville, qu’on ne peut chiffrer pour l’instant, jouerait un rôle important dans l’implantation ou non d’une superclinique.

«Notre centre hospitalier tant l’urgence que les soins hospitaliers de longue durée jouent et vont jouer un rôle prépondérant dans l’organisation des soins de santé dans la région. Les soins offerts représentent un besoin ciblé sur le plan régional. Notre urgence fonctionne très bien et ça prouve que nos installations viennent justifier et offrir une grande aide aux centres hospitaliers de Shawinigan et Trois-Rivières. Il n’y aura pas de superclinique. Nos spécialistes vont demeurer et notre urgence reste ouverte 24 heures par jour et sept jours par semaine.», confirme-t-il.

Le CIUSSS refuse de commenter

TC Media a tenté d’obtenir les réactions du président et directeur général du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie et du Centre-du-Québec Martin Beaumont. Ce dernier a refusé de commenter le dossier étant donné que «le nouveau cadre de gestion sur les GMF-Réseau, communément appelé superclinique, n’a pas encore été adopté par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) ainsi que par la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ)».

Le service des communications du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec nous a mentionné par voie de communiqué «qu’une fois le cadre adopté et diffusé, le CIUSSSMCQ sera en mesure de soumettre, au ministère, les scénarios qui auront été convenus de concert avec les médecins du territoire».

Toutefois, à l’image du témoignage du député de Maskinongé, la MRC de Maskinongé serait écartée des scénarios qui seront à l’étude par le ministère puisque les services actuels conviennent et répondent aux besoins de la population.

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