La précarisation du travail des femmes dénoncée

LOUISEVILLE. La solidarité était au rendez-vous vendredi dernier à Louiseville, à l’occasion de l’action internationale des 24 heures de solidarité proposée dans le cadre de la Marche mondiale des femmes. Ce sont près de 150 femmes de sept centres des femmes de la région qui se sont réunies pour dénoncer le travail précaire et non rémunéré des femmes dans le monde.

«On tenait à se rassembler tout le monde ensemble afin de sensibiliser les femmes sur les impacts liés au travail précaire en lien avec l’effondrement de l’usine de huit étages abritant des ateliers de confection de textile du RANA Plaza au Bangladesh il y a deux ans. En se rassemblant, les centres des femmes démontrent que les actions collectives portent loin et permettront de faire changer les choses», lance d’entrée de jeu Linda Provençal, représentante régionale des centres des femmes de la Mauricie, du Centre-du-Québec et intervenante au Centre des femmes l’Héritage de Louiseville.

Au cours de cette journée, plusieurs conférencières ont monté sur la scène pour démontrer de quelles façons les politiques d’austérité et la réduction des services publics du gouvernement accentueront les conditions précaires de travail des femmes. Ces femmes ont aussi assisté au lancement régional du documentaire «NOUS, les femmes qu’on ne sait pas voir» réalisé par Martine Gignac et Suzanne Boisvert. Ce documentaire présente un portrait du vieillissement des femmes et une grande conversation sur l’âge à laquelle plusieurs femmes de la région ont participé.

Les impacts des décisions du gouvernement

À travers les réformes, les différentes décisions et la réduction de certains services publics, les femmes de la région croient que le gouvernement augmente la charge sur les épaules des femmes engendrant ainsi des conséquences majeures sur leur santé, leur liberté et leur autonomie économique.

«Les politiques d’austérité touchent l’ensemble des femmes du Québec. On coupe des postes un peu partout dans la santé et dans l’éducation. On ferme des instances régionales. Ce sont des postes qui sont occupés en majorité par des femmes et on sait que ces coupures vont amener les femmes dans une forme de précarité. Des emplois de qualité il y en a pas beaucoup et c’est inquiétant présentement dans la région», indique Joanne Blais, coporte-parole de la Coalition québécoise de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) et directrice de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie.

À l’occasion d’un rassemblement national qui aura lieu dans les rues de Trois-Rivières le 17 octobre prochain, la CQMMF espère accueillir près de 15 000 femmes pour militer contre la pauvreté et la violence envers les femmes. Cette mobilisation se tient tous les cinq ans depuis 2000.