Le prix des terres agricoles a doublé

AGRICULTURE. Les terres agricoles sont recherchées par les producteurs. Le prix de ces terres continue de grimper partout au Québec et la MRC de Maskinongé n’y échappe pas.

«C’est effectivement le cas. Des gens achètent les terres pour spéculer et font augmenter le prix. Puisque les coûts sont croissants, c’est un très bon placement, mais très mauvais pour les producteurs qui veulent en acheter. C’est souvent des gens de l’extérieur du milieu agricole qui achètent, soit des agents immobiliers et ils revendent ensuite. L’objectif est de faire un bon profit. Il y a aussi la demande qui a augmenté et l’offre qui diminue», observe Martin Marcouiller, président du Syndicat de l’UPA de Maskinongé.

Selon lui, la situation devrait se résorber d’ici les prochaines années. «Ça devrait diminuer. Chaque chose a sa limite et c’est comme ça aussi pour la rentabilité des terres. À l’UPA, on essaie d’avoir un certain contrôle là-dessus pour éviter des gros changements. Des terres qui ont une valeur qui n’a pas de bon sens offrent aussi parfois un mauvais rendement. On veut aider la relève agricole, mais ce n’est pas avec des prix comme ça qu’on va le faire», avoue M. Marcouiller.

Le prix à l’hectare peut varier selon la localisation de la terre, son état, son accessibilité, la qualité des sols et leur unité thermique. En général, le prix des terres en culture peut facilement atteindre 15 000$/hectare.

Martin Marcouiller croit que le prochain dossier auquel les producteurs devront faire attention sera le remboursement de taxes. «Si la valeur des terres augmente, le portefeuille du gouvernement n’augmente pas, ça diminue. Il faudra faire des ajustements à des endroits. On pense à ça présentement. Ça n’a plus de bon sens de payer des valeurs comme ça alors que parfois ce n’est pas rentable.»

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